Un registre national des crédits aux particuliers, un nouvel outil contre le surendettement
Ce fichier visant à anticiper et empêcher le surendettement, le premier ministre Jean-Marc Ayrault, l’a présenté au terme de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté, ce mardi 11 décembre 2012 à Paris.
Selon lui, la mise en place de ce projet se fera à l’occasion de la prochaine loi sur la consommation, et visera à responsabiliser davantage les banques, au moyen de la loi bancaire. Celle-ci pourra donc inclure notamment le facteur de plafonnement des frais, plus précisément appliquées aux cibles précaires.
Ce registre satisfait-il tout le monde ?
L’idée de ce recueil d’informations centralisées dans un même fichier créée une véritable polémique depuis des années dans les milieux politiques et associatifs. Pourtant gratifié du qualificatif « positif », ce fichier avait fait l’objet d’un rapport de préliminaire en 2010 en prolongement du vote de la loi Lagarde. Au final sa possible réalisation a été différée après les élections de 2012. La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), s’est elle aussi exprimée avec réticence, mettant en avant l’attaque contre les « libertés publiques ».
Quelle va être l’utilité de ce fichier ?
En début d’année scolaire, nombre d’associations, et Benoît Hamon, notre ministre délégué à la Consommation, avaient évoqué eux aussi leurs réserves face à la création d’un tel projet. Serait-il efficient compte tenu du caractère souvent aléatoire des causes du surendettement. N’engendrerait-il pas plus de dépenses au final ?
Ces différents points de vue n’empêchent évidemment pas le gouvernement d’étudier et d’approfondir l’idée, et d’éventuellement planifier son instauration pour le printemps 2013, date à laquelle est prévue la loi sur la consommation.